Quel moyen de transport détestable. Inconfortable. Rapide certes, mais vraiment inconfortable. Le Rocket mit un pied en dehors du téléporteur et regarda lentement autour de lui. Il se trouvait dans la salle des machines où de nombreux engins de voyages se tenaient là, à la disposition des sbires Rockets.
Bien, il était arrivé. Il pencha sa tête à droite, puis à gauche. Un craquement sinistre se fit entendre. Soudain, des voix se mirent à résonner à l'extérieur de la pièce, elles semblaient se diriger vers lui. Caïus se redressa et commença à avancer vers la sortie, mais la porte s'ouvrit devant lui avant qu'il n'ait eu le temps de prendre la poignée en main.
Trois sbires Rockets lui firent face dont un plus imposant que les autres mais qui était quand même moins grand que lui. Durant quelques secondes, ils se regardèrent avec un air de défi, en chien de faïence. Caïus ne se laissa pas impressionner. Il fit un pas en avant, leur intimidant silencieusement l'ordre de s'écarter pour le laisser passer. Mais le sbire ne semblait pas être de cet avis.
- Dis donc, t'es un petit nouveau toi ?! fit-il d'une voix grave, un sourire mauvais sur le visage. C'est bien la première fois que je te vois.
Avec un air dédaigneux parfaitement visible, Caïus le détailla de haut en bas et refit un pas en avant.
- Et ca ne sera pas la dernière. Barres-toi de mon chemin, j'ai pas de temps à perdre.
Des chuchotements provenant des deux autres sbires se firent entendre tandis que les traits de celui qui semblait à leur tête se changèrent. La colère était à présent parfaitement visible.
- Pour qui tu te prends minus ?! Tu ne me connais pas, je peux te faire passer un sale quart d'heure.
- Je ne compte pas me répéter. Alors dégages de là. J'en ai battu des plus coriaces que toi, tu ne m'impressionnes pas. Donc la ferme et vires de là. J'ai autre chose à foutre que de perdre mon temps avec toi, la Rose Noire m'attend.
Sa voix était froide, son regard glacial et sa posture le rendait encore plus impressionnant. Le Rocket adverse allait répliquer mais ses deux comparses l’arrêtèrent et le poussèrent vers une des machines en lui répétant qu'il ne devait pas riposter et qu'ils avaient une mission à accomplir. Et sans les regarder, Caïus sortit de la pièce et se dirigea sans plus attendre vers sa destination.