"Bla bla bla immature ... Bla espère que tu grandiras ... t'envoi dans cette ... grmmbl ... de région... Bla bla... Attend que tu fasses... Bla... Preuves... Bla bla bla... Bisoux, Papa."
Mio froissa la lettre, déjà régulièrement froissée vu l'état de la feuille, et la jeta dans une poubelle. Cette jeune femme semblait très en colère.
- Mais pour qui se prend-il !? M'envoyez, MOI, dans ce... ce trou à rat !? Sans argent, sans frin...-tenue... descente... Brrr... Heureusement que j'ai pu garder l'uniforme de ma moto... SANS MA MOTO !
Elle fulminait de rage, faisant des va-et-viens dans la petite maison pendant que des Machopeur et un petit homme moustachu, bien habillé, circulaient avec des cartons.
- William ! Mon bon William ! Soyez cool et ramener moi à la maison ! Une belle jeune femme comme moi n'a point sa place ici !
L'homme lui répondit alors, continuant de donner des ordres aux Pokémon.
- Désolé gente dame, mais votre père me paie pour que je ne sois pas "cool". De plus, vous avez dépassé les bornes... Non, pas ici ! Dans le salon ce carton ! Stop c'est fragile, doucement... doucement... Ou en était-je ? Ah oui, ceci est une punition et comme vous le savez, votre père a fermé vos comptes bancaires jusqu'à nouvel ordre. C'est un nouveau départ, montrez lui que vous êtes digne d'être une Hasano. Sur ce, je vous laisse.
William brossa une dernière fois sa moustache, moustache si fourni qu'elle pouvait faire jalouser un Tarinorme. Il monta ensuite dans sa voiture de fonction, secondé par le camion de déménagement. Il salua par la fenêtre, sans se retourner, la fille de son patron et s'en alla de Bourg-Palette.
Mio Hasano claqua la porte de son "nouveau" chez elle, sans prêter attention aux voisins curieux qui l'observait et dont elle avait captivé l'attention puis s'allongea sur le canapé de récupération posé récemment par un des Pokémon de déménagement. En effet, tout le mobilier était d'occasion. Pas de mauvaise qualité, le Père Hasano avait simplement souhaité que sa fille ne soit pas logé dans un autre château de princesse et qu'elle comprenne les bases de la vie à la dure.
La jeune (dés)héritière se laissa s'assoupir dans son lit de fortune, n'ayant pas d'autre activité en tête et piqua un somme. Nul doute que son arrivée si mouvementée avait fait parler plus d'un et que les ragots circulaient.