I. LE PERSONNAGE.
II. LES DESCRIPTIONS.
III. L'HISTOIRE.
Le cœur, cet organe couleur de sang, cet organe qui pompe sang et émotions, qui donne tant de sensations, de plaisir, d'amour. En écoutant ces battements, ils peuvent battre pour quelqu'un, battre à la même allure qu'un autre cœur. Le cœur, c'est cet organe qui ressemble, construit, détruit, fortifie, crée. C'est cet organe qui fait naître des sentiments, qui grave sur sa paroi un ou plusieurs visages. Quel que soit son corps, sa couleur, ses émotions, son âge ou sa nationalité, un cœur peut rassembler des personnes.
Mais parlons de ce qui vous intéressent voulez-vous? Qui je suis? Je me nomme Zen.
Zen Nohmas. Comment je suis? Vous le saurez bien assez tôt. Qui je suis? Je vais vous raconter, ne soyez pas si impatients! Vous savez mon nom, c'est déjà trop!
Quoi qu'il en soit, je vais vous raconter mon histoire, notre histoire. Lisez bien. Riez bien. Faites comme nous!
Nous n'étions que deux enfants de respectivement 3 ans… Et 3 ans! Et oui, Nés tout deux un 29 octobre, nous sommes jumeaux. Pour autant, rien ne prétait à croire que nous n'étions ne serrais-ce des amis, et pourtant un étanche lien sanguin nous rassemblait. On aurait cru que seul la haine nous rassemblaient, la haine et le toit de notre maison aussi. Notre physique aussi était différant. Ces yeux étaient d'un profond bleu glaciale à s'y faire geler de l'intérieur, les miens étaient d'un bleu océan à s'y noyer. Ces cheveux resplendissaient de leur roux flamboyant, les miens semblait de neige, plus blanc qu'un nuage. Mis à part nos parents, la haine et notre toit, notre caractère nous rassemblait aussi et d'une force incroyable. Deux piles électrique, deux exigés, deux enragés du bulbe! Nous étions capable de fuir l'école dupant les maîtresses et même les ATSEM durant une journée complète juste pour partir à l'aventure! Restaurateurs, nos parents gagnaient bien leur vie, nous ne vous feront pas l'affront des deux petits jumeaux maltraités ou encore séparés à la naissance! Durant notre enfance, mis à part notre infinie rivalités, nous étions heureux!
Mais vous savez, j'ai toujours dis que les plus grands ennemis sont capables de devenir les meilleurs amis que la Terre ai portée. Ce n'est pas dans le vent que je dis ça, car je l'ai vécu, ma pire ennemie est devenue la personne la plus chère à mes yeux: ma sœur.
Nous étions en classe de petite section de maternelle, en cours de récréation…
«-DEGAGE! Je t'aimes pas toi, laisse moi tranquille!!» Avais-je hurler sur l'enfant qui pleurait en face de moi. Tant de mots crachés avec fureur, tant d'insultes volées à nos parents. La petite fille se cachait le visage avec ces mains. Piqué au vif, je m'échappai par je ne sais quel miracle de l'école, me précipitant vers la montagne. J'étais si énervé que je n'avais même pas vu la fillette me suivre, je n'avais pas vu l'enfant hurler mon nom dans des sanglots, le bras tendu vers l'avant. Vous savez des fois par la colère, même un éclaire ne nous ébranlerait pas de notre rage. Vous savez, ce sentiment que tout autour de vous est contre vous, cette sensation que votre intérieur est un volcan en éruption, une éruption désastreuse, meurtrière, destructrice! Cette colère qui tel un geyser vous prend à la gorge et explose sa haine.
«-ZEN!»
Ce cri désespéré me sorti de ma rage, mon regard s'élargit et je me jetai sur elle sans crier, sans rien dire, je l'avais juste tirée en arrière de toutes mes forces, serrant son corps encore si frêle et si petit contre le mien pas plus grand ni plus musclé.
Un cri m'échappa lorsque la roche se déroba sous mes pieds. Je serrai plus encore Maelys contre moi, aussi fort que possible, avec le plus grand des désespoirs.
Maelys… Ce nom que en cet instant j'avais chéris de toutes mes forces. Moi même choqué de mon action, je ne pensais cependant qu'à la protéger, si ça devait être elle ou moi… Ça serait elle. C'est à cet instant que je m'en était rendu compte, des l'instant ou l'onde glacée percuta ma tête. Je n'avais pas mal, je ne sentais plus rien. Je n'entendais que mon cœur battre. Je serrai mon point . Ces doigts moites et froids étaient contre ma peau, rassuré, je me laissai bercer par le souffle régulier de l'enfant. Cédant au sommeil, cédant aux rêves, cédant à l'inconscience.
Rien. Le vide intersidérale, aucune pensée ne traversa mon esprit engourdi par l'inconscience et la douleur. Ou étais-je? C'est la première question que mon esprit réussi à formuler. Par la suite la seule chose que mon esprit ne réussi à construire ne fut qu'un brouhaha sans nom. J'ouvris lentement les yeux. La lueur bleue lagon était voilé par une brume ensommeillée d'inconscience.
«-Maelys?» Dis-je d'une voix enrouée, me relevant d'une main. Je remarquai mon bras immobile. Je n'avais pas mal, le bras était juste paralysé. Je fis face au regard azuré de ma sœur, la petite fille avait les yeux inondés par les larmes tant elle pleurait. Sans même réfléchir je la prise dans mes bras, par automatisme, mécaniquement, je n'avais même pas réfléchis à mon geste, j'avais laisser le bras blessé en balancier sur mes jambes accroupies, portant mon poids plume avec force.
*
Je me relevai grâce à l'aide de la petite fille. Nous redescendîmes la montagne dans le plus gênant des silences, attendant je suppose que l'un de nous brise ce silence de plomb. Un silence de mots vexants installés depuis maintenant trois longues années, un silence de mort qui avait entre deux jumeaux.
«-J'avais jamais remarquer….»
Ma voix était toujours enrouée et plutôt faible, mais mes yeux brillaient au soleil de leur bleu océan, scrutant les deux perles glaciales qui se balançaient devant moi. Un sourire se dessina sur mon visage lorsqu'elle les tourna vers moi.
«-Tes cheveux ils sont roux comme du feu! Et tes yeux bleu glacés!» Bas oui quoi? Moi je trouvais ça marrant… Le feu et la glace. Oui oui il m'en fallait peux pour m'amuser.
Ma marche était raide, la sienne aussi, j'étais heureux que la haine qui nous liait ne cède enfin de sa chaîne ensanglantée. Mais la chaleur de nos mains jointe formait la chaîne de flamme gelée, d'un métal éternelle et sans limite.
Je boitais, mon bras commençait à me faire mal et mon souffle s'épuisait au fur et à mesure que l'étendue de l'herbe et de rochers s'offrait à nos yeux.
Ma chevelure resplendissait de sa couleur blanche de neige. A la manière d'un draps cristallin, notre peau pâle semblait être de la même couleur sous le soleil de juillet.
L'école était fermée. Pourquoi? Il n'y avait personne. Pas la moindre institutrice. Pas la moindre ATSEM. Personne! Même à trois ans, nous avions vu qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Mais quoi? Une attaque de Pokémon? Un accident grave? La première solution me semblait plus qu'évidente, aucun décombres, pas le moindre poil, rien. Un Pokémon dangereux avait du survoler l'établissement et par précaution les élèves avaient été ramenés chez eux par les Ponyta des policiers de la ville.
Nous aussi nous devions rentrer, heureusement que nous n'habitions pas loin… D'autant plus heureusement que nos parents n'étaient pas encore rentrés du travail! D'autant plus heureusement pour moi par contre? Nous en étions persuadés. Persuadés que la douleur passerait. Persuadés qu'ils ne remarqueraient rien. Qu'est-ce que j'avais tord…
La douleur ne fit que s'intensifier, Maelys avait presque due me porter car je tenais à peine debout! Les deux œufs d'Evoli de nos parents bougeaient de plus en plus, nous étions si excités de les voir éclore que chaque soir en rentrant nous restions des heures devant à les contempler! Le seul moment de la journée où nous ne nous insultions pas. Le seul moment de la journée où ne nous ne nous lançait pas les «regards de la mort».
Mais pas ce soir là, nous passâmes la porte, nous assîmes côtes à côte sur le canapé, j'avais poser ma tête sur son épaule, incapable de lâcher sa main. Incapable de rester éveillé plus longtemps. C'est l'intense douleur qui me torturais, elle seule me maintenant éveillé. Mais que voulez-vous, nous avions trois ans. Comment connaître le numéro des urgences? Le numéro de nos parents? Nous ne savions même pas lire l'heure.
Il était 5 heure moins le quart, je le savais car la petite aiguille était sur le 5, et la grande loin derrière, les deux formaient un angle droit parfait…
«-J't'aimes frangine.» Dis-je dans un souffle avant de céder à l'appel du sommeil.
Je ne pouvais dormir, je ne pouvais bouger, remuer, respirer comme il fallait. J'avais trop mal. Cette douleur commençait à grandement me stresser. Est-ce que j'étais malade? Allais-je mourir? Je n'en savais rien et cette hantise de laisser la fillette seule faisait battre mon cœur à une allure terrifiante. Mon souffle était rauque, lent, difficile. M'arrachant les poumons à chaque inspiration. J'eus plus d'une fois l'impression de tomber dans le vide, de tomber sans rien pouvoir faire, à part hurler, hurler et battre de mon seul bras disponible. J'étais conscient pourtant, je le savais car je serrais ces doigts aussi fort que possible. La chaleur de sa main, et son souffle était ma seule conscience. Je voulais parler, je ne pouvais pas, ni même entendre, remuer. Rien. Je n'entendis même pas la porte s'ouvrir et se claquer avec violence
Pourquoi avais-je tant mal alors que dans la montagne je ne sentais rien, j'avais marcher à son allure, respirer comme elle, parler comme elle et m'étais délectée de la flamboyance du brasier d'affection qui brûlait dans un feu de Bengal glacé. Le soleil avait fouetter sa longue chevelure rouquine, et le vent c'était occuper de les soulever derrière sa nuque. Elle avait détacher ces cheveux en arrivant à l'école, elle n'aimait pas avoir les cheveux attachés. Les maîtresse n'arrêtaient pas de lui dire de se les attacher, mais elle n'écoutait rien! Elle continuait de les laisser détacher! Quitte à ce que nous ayons des poux tout les deux avec ses bêtises! Je divague non? C'est bien ce qu'il me semblait.
Les flammes qui rejoignaient nos cœurs ne cessaient de s'accroître, de grandir, toujours plus fortes, toujours plus grandes, toujours plus ardentes, toujours plus brûlantes. Ces flammes rougeoyantes savouraient cet amour fraternelle qui grandissait de secondes en secondes. J'ouvris un œil. Incapable de faire le moindre mouvement. J'avais contre moi le corps de cet enfant que je chérissais de toute mon âme, de tout mon cœur, de tout mon subconscient. Je sentais contre mon torse son cœur et le mien s'accorder pour former une seule et unique ligne cardiaque d'un son divinement proche.
«-Zen?» La main de la jeune femme à la chevelure brune cendrée caressait mon crâne avec une éternelle tendresse, une douceur que je voulais lui rendre, un amour que je voulais montrer. Sa voix était si douce, si tendre, l'inquiétude imprégnait ce son mélodieux qui avait percer ces lèvres rosées.
«-Ma tête… Mon bras...»
Ce fut les seuls mots qui transpercèrent les liens qui retenaient mes lèvres de leur goût amer. Un son faible, à peine audible. Je levai les yeux, croisant l'éclat semblable à un glacier d'une éternelle tendresse, ce somptueux éclat à vous glacer le sang, cette sublime flamme bleue cristalline qui embrasait mon être et me donnait envie de prendre sa carcasse d'enfant de 3 ans dans mes bras, et de la serrer fort, ne plus jamais la laisse partir. La belle Célia me souleva avec toute la douceur du monde, je regardai vers son regard brun, brun clair, d'une merveilleuse chaleur maternelle. Semblable à deux joyaux, la gracieuse jeune femme me fixait de son regard marron enflammé d'une inquiétude stressante. Allais-je mourir? Allais-je récupérer l'usage de mon bras? Est-ce que tout redeviendrait comme avant? A la seule exception de ma relation avec la fillette qui me fixait de ces perles de cristal embuées de larmes.
Je ne sentais que son étreinte, dans ces bras, plus grande, plus forte, plus sage. Je sentais contre moi son cœur battre, sa respiration éclabousser mon visage de son souffle chaud et humide. Elle devait se rendre compte qu'il l'accident avait été grave, même si elle ne savait rien de ce qu'il c'était passé. Je ne lui en voulais pas. Avec touts les mots, les coups, les gestes que l'on s'étaient échanger durant ces trois années de calvaire. Je me rendais compte maintenant de ce qu'ils avaient endurer.
Après ça? Je ne sais pas bien sur. C'est drôle non? Je sais que ma sœur est en train de pleurer. Je sais que dans les veines de ma mère coule l'encre noire de l'inquiétude. D'un noir de jais, un noir comme les ténèbres, une encre noire qui écrit dans sa mémoire un événement qui restera graver, une image qui se dessinera devant ces yeux chaque fois qu'elle posera les yeux sur mon visage à la peau claire chevelue d'une chevelure blanche tel un cristal de neige formant des ombres nuageux sur mon front.
Mon front brillait sous la lumière des perles de sueur perlant sur mon front, perlant sur les pointes blanches décoiffées.
*
Je me réveillai dans un lieu sordide, aux couleurs blanches casser et bleues turquoise. Ma tête me faisait mal, mon bras était comme anesthésié, mes jambes ankylosées, ma nuque douloureuse puisque comme je suis têtu et borné, j'essayais de me lever. En le regrettant, mais j'essayais quand même! Oui oui je suis bête. Je confirme oui oui.
«-Ça va mon petit Zen?» Sa voix était douce, tendre, avec un soupçon d'amusement. Je voulus me dresser… Bas oui! Je n'allais pas abandonner si facilement!
Elle se mise à côté de mon lit, un sourire emplit de douceur illuminait son visage. La jeune femme se pencha sur moi pour caresser mes cheveux blancs soyeux. Je lui souris de mes crocs de vampire et dit d'une voix forte et claire. Fidèle à ma discrétion et à ma délicatesse légendaire!
«-Maman t'as vu!!! Je suis pas mort!!!!!! ET EN PLEINE FORME!!!!!!!!!!»
Beuglais-je de ma voix d'enfant de trois ans… Oui je suis très discret! La discrétion incantée vous avez vu! Je suis dans un hôpital, il n'y a pas un bruit, j'ai mal partout. ET SI JE HURLAIS?!
Mon regard bleu se balança aux quatre coins de la pièce, avant même que nos regards ne se croient, je hurlai son nom avec douceur, tendresse et… Discrétion…
«-MAELYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!»
J'avais rie aux éclats, un rire de bon cœur, pas forcé, à peine moqueur. Il faut dire que la scène que m'avait offert mon hyper active préférée était très amusant. J'en toussai à force de rigoler d'ailleurs! Je poussai un cris de douleur, très aiguë au passage, et laissai mon visage reprendre peux à peux ces couleurs pâle mais plein de vie, qui reflète le soleil et non pas les néons insupportables de cet hôpital de malheur!
«-Maman quand est-ce que je sooooooooooors?!» Me plaignis-je en levant mon bras intacte au ciel, cachant ce fichu néon qui allait me rendre fou s'ils ne l'éteignaient pas dans la seconde.
«-Quand tu seras guéris mon ange.» Avait assurer ma mère en me caressant le cuire chevelu avec toute la douceur du monde. La fière était tombée, j'allais très bien, j'avais juste mal absolument partout dans le corps! Je voulais sortir!
«-Mais je VEUX sortir d'ici!!! Cette lumière artificielle et ces prises de tensions vont me faire devenir BARGO!!!» M'écriais-je dans un cris de ma voix normale, claire, mais grave et très (trop) forte avait emporter hors de mes poumons! «Ça va frangin?» Trois mots, une question, onze lettres, un point d'interrogation. Je me répétais en boucle ces mots qui avaient dépasser ma pensée, ce geste qui avait dépasser tout ce que je n'aurais jamais pus faire. Tout cela se répétait encore et encore tel une boucle infernale dans mon esprit en ébullition.
Je déposai mes prunelles sur la fillette trempée jusqu'aux os qui se relevait avec la grâce d'un tronc d'arbre et l'élégance d'un immense pachyderme. Je lui lançai un grand sourire et n'ayant en tête qu'une seule envie: la prendre dans mes bras et l'enlacer jusqu'à ce que j'en ai mal. Je me contentai, faute d'avoir essayer de remuer, de me perdre dans l'immensité du somptueux bleu azuré de ces cristaux oculaires. D'un bleu glacé envoûtant, je ne pouvais plus détacher mon regard du sien. Perdu et fasciné dans l'immensité de l'univers qui brillait devant moi, je n'eus rien besoin de dire, rien besoin de faire, juste lorgner sur se paysage montagnard luisant d'un bleu hypnotisant et dont rien au monde ne pourrait égaler le sublime éclat, aussi beau et infini que la voie lactée.
Même détrempée, sa chevelure était sublimée par les rayons du néon qui même sous une lumière artificielle (moche et aveuglante par ailleurs). Ils semblaient s'enflammer, semblaient détruire chacun de mes doutes, chacune de mes douleurs. Ce qui apaisa mon envie de me sauver loin d'ici fut son doux sourire blanc de glace qui illuminait son visage d'une joie de vivre aussi évoluée et énervante que la mienne!
Ma mère entendis mon appel et souleva de ces gestes si doux et aimants la fillette jusqu'au dessus du lit. Sans réfléchir, je me jetai bras valide tendu vers le corps de l'enfant assise sur mon lit. Comme porté par je ne sais quoi, je me jetai dans ces bras en riant aux éclats. Pourquoi? Je ne sais pas. Nan mais vraiment! Je n'en ai pas la moindre idée!
COMMENT CA JE M'EGARE?! JE RACONTE CE QUE JE VEUX OK!!! Euh… Bon alors… J'en étais ou…
«-Zen, Maelys…. J'ai un cadeau pour vous récompenser de vos efforts pour vous supporter.» Dit doucement en tenant dans ces mains les nôtres Célia de ses gestes doux et prévoyants. Non pas d'ironie cette fois.
J'ouvris la bouche pour protester, mais aucun son ne franchis le seille de mes lèvres, car ma remarque était inutile.
«-Pendant que Zen jouait les héros, les deux Evoli ont éclos.» Nos regards s'illuminèrent, nous avions compris, nous avions tout compris! Nous gardâmes me silence et attendîmes que maman prenne la parole, attentifs mais aussi excités que deux enfants de trois le jours de Noël.
«-Zen, nous avons choisi de te donner le plus calme… Tiens Maelys.»
Rouge et blanche, ronde à la manière d'une sphère en volume. Notre première Pokéball.
Ce qui se fit par la suite ne contient pas la moindre logique, mais c'est comme ça et puis voilà. Vous allez pas nous embêter pour ça non?! PHRRRR
Nos deux mains se tendirent vers l'avant pour la tendre à l'autre. De mon autre main je saisie le cadeau de ma jumelle, et la fillette fit de même.
«-Avenir! Je vais l'appeler Avenir!» M'écriais-je de ma voix innocente bien que déjà très grave pour mon âge, allez savoir pourquoi.
Je tenais assis, par je ne sais toujours pas quel miracle par ailleurs. Je lançai en l'air l'objet pour laisser sortir le canidé brun clair qui attirés dans nos bras respectifs.
J'aurais voulu l'applaudir pour une blague si… Nulle. Je crois que c'est le mot. Nulle!
Mais je me contentai de la regarder, lui faisant ainsi comprendre (avec une certaine pointe d'humour dans le regard, histoire d'en rajouter). Mais le sourire que j'abordais finis rapidement en un éclat de rire sans nom.
Le lendemain, le verdicts tomba, et avec brutalité: Mon bras était cassé, l'articulation du coude était en morceaux et mon avant bras avait de multiples micro fractures parsemées jusque sur mes poignets, exactement jusque sur les phalange.
*
Trois bonnes semaines s'écoulèrent jusqu'à ce que je puisse (ENFIN) sortir de cet hôpital. Nous passions nos journées ensembles, tout les quatre à jouer avec les deux Evoli qui avaient, comme nous, une énergie débordante! Avenir et Destinée dormaient ensembles dans le salon familiale au début. Puis progressivement ils étaient venus à nos chambres, dormant avec nous bien que dans deux chambres séparées.
«-Avenir. Viens.» Murmurais-je souvent au début de la nuit, alors que nos parents allaient se coucher. Je savais qu'elles ne dormaient pas. Avenir non plus ne dormait pas, elle ne s'endormait jamais si moi même je n'étais pas endormi.
Je me glissais souvent la nuit, sans faire un bruit, luttant contre le sommeil pour aller dormir avec ma sœur. Je me glissais dans sa chambre dans le silence le plus complet. Elle m'attendais. Elle m'attendais toujours, lampe en main sous son oreiller, elle m'attendais, son regard bleu semblait luire dans l'obscurité totale de la nuit. Je marchais dans la chambre à pas menus les bras tendus en avant, les yeux fermés. Elle avait sa lampe torche pour m'éclairer, mais elle éclairait trop fort avec la porte ouverte. Je ne pouvais avancer en y voyant quelque chose. Évidement. Si non nos parents se lèveraient et me ramèneraient à ma chambre, et disputeraient Avenir de ne pas m'avoir retenu.
Ils disaient que c'était dangereux, car avec mon bras je pouvais tomber et me faire encore plus mal… Mais je ne les écoutaient pas! Bref, cette nuit là, j'étais comme tout les soirs dans la chambre de ma sœur. Je ne voyais pas le faisceau de lumière d'une intensité moyenne sous son oreiller, et même en m'avançant (et en percutant le lit) je n'avais trouver la petite main qu'elle me tendait d'habitude. Je sentais en moi la peur me prendre au ventre, j'appelai d'une petite voix «Maelys?» j'agitais les bras dans l'air au dessus du lit. Je finis par trébucher lamentablement sur le lit. Sous l'impacte de ma chute, je sentis la couverture remuer. Je me relavai d'un bond, puis fis mine de partir. Guettant le moindre bruit de couette qui remue. Et ce fut le cas! La fillette remua pour reprendre de l'air et sûrement de la fraîcheur. Je sortis de ma cachette (c'est à dire sous le lit) et lui attrapa le bras. Après un hoquet de stupeur, l'enfant se dressa de toute sa hauteur sur son lit, me soulevant au passage. Nous avons rie en silence, se tenant les poumons lorsque Destinée leva son petit museau endormi, à côté de sa sœur roulée en boule contre elle.
*
Nous étions le 29 octobre! Date de notre anniversaire! Le jours de nos quatre ans! Pour fêter ça, nos parents nous emmenèrent en randonnée, nous contemplions le lac de son eau bleue si limpide que l'on avait envie d'y plonger. Le paysage à couper le souffle qui se dressait devant nous semblait réussir à nous faire tenir en place assis sur l'herbe pour le pique nique. Pour l'instant.
Je reconnaissais les rochers un peux plus loin, c'était là que nous étions tombés. Mon bras était presque guéris, et Destinée ainsi que Avenir avaient tellement grandit qu'ils nous arrivaient au dessus des genoux.
Je détournai mon regard du spectacle splendide pour regarder ma sœur que je n'avais pas entendue depuis un moment.
Ces cheveux avaient toujours cet éclat rouquin inégalable et ces reflets si raffinés sur ces yeux voilés. Elle n'allait pas bien. Je le savais. Au fond de moi.
Pensant qu'elle repensait à notre chute, je balayai les rochers et le sentie pentu en repensant avec épouvante à ce lieu qui avait failli causer notre perte à tout les deux. Je ne pouvais plus détacher mon regard du sentier. J'étais comme paralysé par la peur que cela ne recommence. Je posai mes fins doigts sur le plâtre avec un frisson. Etais-ce vraiment pour ça que la rouquine était dans un tel état? Plus je la regardais, plus je savais que non. Ces yeux contemplaient le vide, pas le sentier, son souffle était rapide, elle ne se tenait pas droite, comme si elle allait tomber, le regard à demis clos. J'avais même l'impression que son visage avait perdu de sa joie, ces cheveux ne brûlaient plus sous les rayons ardents du soleil d'automne. Je commençais tout juste à comprendre la gravité de la situation lorsque nos mains s'effleurèrent, et que nos regards se croisèrent. Un regard vide, sans vie, sans lueur, son éclat bleu glacé infini ne m'hypnotisait plus, sa main était froide, son visage si pâle, même blanc. Elle semblait avoir du mal à me regarder en face. Je murmurai son nom avec une peur sans nom dans la voix. Puis ces yeux se fermèrent et ces mains lâchèrent la barrière de bois. L'enfant vacilla en arrière, je la prise dans mes bras, mon cœur s'emballa. «Maman» Fut la seule chose qui traversa le palier de mes lèvres. Un traître sentiment d'angoisse me pris à la gorge, me pris dans tout le corps. Les larmes bordèrent mes yeux, me faisant voir flou, sans daigner perler le long de mon visage devenu pâle à cause de la peur.
D'un mouvement angoissé, Célia pris la petite fille dans ces bras, mais je refusai de lâcher sa main, je refusai de la quitter de mes bras dans la voiture. Mon père failli me mettre une gifle car je ne voulais pas aller sur mon siège auto. Je hurlai à me vider de tout mon aire, de tout mon oxygène pour qu'ils me laissent avec elle. Même lorsque Esteban, de sa grâce de mammouth obèse et bigleux me pris par le tee-shirt, je ne daignai pas lancer l'enfant, criant toujours plus fort, affolant toujours plus ma mère.
Finalement, ils me laissèrent avec elle, ma mère lui caressait les cheveux avec douceur, tandis que mon père faisait les cents pas téléphone à la main. Est-ce que c'était un caprice? Non. Si dites vous? Qui vous dit que Maelys ne serait pas morte dans la voiture?! Nous étions à deux heures du village le plus proche!
*
Au bout d'une dizaine de minutes, l'ambulance fit enfin son apparition. Les couleurs rouges et blanches me donnaient mal aux yeux. Ils transportèrent Maelys à l'hôpital le plus proche en seulement une heure, et avec les premiers soins. Durant tout le voyage, j'étais sur les genoux de ma mère, tenant la petite main dans la mienne. Bientôt, je ne pourrais même plus retenir mes larmes.
«-Maman… Elle va bien Maelys?» Demandais-je d'une voix qui transpirait l'innocence à mille lieux. Je sentis sa main se refermer d'avantage sur les nôtres. Je ne voulais pas la regarder, je ne voulais pas pleurer en la voyant triste… A l'école, Noé et Thomas disaient que pleurer pour un petit garçon était source de moqueries… Mais en sentant sa main contre la mienne. En sentant son souffle contre ma nuque, en sentant contre elle sa tristesse qui peut à peut se transformait en une profonde angoisse. C'est dés l'instant où j'entendis son souffle trembler que je ne pus plus un seule instant retenir mes larmes de couler. Cela commença par deux gouttes sur mon pantalon, qui perlèrent sur mes jambes, et gouttèrent sur mes chaussures encore si petites. Mon bras commençait à me faire mal, ainsi que le sommeil et la faim qui progressivement me tiraillaient l'estomac. Je m'inquiétais au point de ne pas bouger d'un pouce sur les genoux de la belle Célia qui me serrait de plus en plus fort contre elle. [/spoiler]
*
Pas un son ne percutait mon oreille, pas un son ne traversait les portes de ma gorge, pas un son ne faisait vibrer l'intérieur de mon être. Tant de son flottaient dans le vide, cherchant refuge, finissant par s'écraser lamentablement à l'abandon sur le sol perpendiculaire aux quatre murs blancs.
Je savais que j'y étais, je le savais même sans que leur lueur blanche ne filtre mes paupières closes. Je le savais par l'odeur, je le savais pas la sensation des draps sur ma peau, je le savais par cette angoisse terrée au plus profond de mon être, cherchant la lumière, ou l'obscurité. Dans ce cas… Est-ce vrai que notre pire ennemi est nous même? Tandis que des questions philosophiques trottaient dans mon esprit, mon cerveau se réveillait, ne cessait de cogiter à ces questions que je me posais sans la moindre hésitation. Moi. Zen Nohmas. 4 ans et un mois environ. Qui réfléchit à des questions philosophique dans un lit d'hôpital… Oui je confirme je suis malade.
*
Quand étions nous? Deux semaines plus tard? Trois peut être? Un mois sûrement? Je ne saurais le dire. Tout ce que je savais c'est que durant tout le séjour, le seul autorisé à m'approcher était Evoli. Lorsque je fus enfin en mesure d'ouvrir les yeux et de voir mon entourage avec netteté. La seule chose que j'aperçus fut Avenir. Je pris le temps de le scruter. Des oreilles au bout de la queue. De sa fourrure à son regard bleu si singulier.
Ces oreilles, elles étaient longues, fines, souvent agitées. Sa fourrure était d'un brun tenace et propre. Une fourrure très soignée, très dense, aux magnifiques reflets plus claires. Ces pattes… Elles étaient toutes petites, touffues d'une épaisse fourrure brune foncée, avec de petites griffes. Sa truffe était noire, ces petites crocs semblaient vraiment minuscules. Et lui paressait tellement grand… Je le regardai dans les yeux. Je me mis à fixer ces prunelles et lui à fixer les miennes. Dans une chambre d'hôpital, enfermé depuis des jours si longs que je ne les contaient même plus, et accompagné seulement de cet Evoli, je n'avais trouver à faire que de le regarder. Plus je le regardais, plus je l'aimais, plus j'avais envie de le câliner, de lui parler, de le protéger, de le voir grandir, devenir fort, qu'il conserve cette énergie. Lui ne bougeait pas, il restait contre moi. Ces pattes étaient rassemblées sous lui. Sa queue contre ces flancs et sa petite tête si mignonne sur mon ventre, bougeant parfois vers mon bras. Parfois, il se dressait pour me renifler me visage. J'aimais ces moments là, j'aimais regarder ces somptueux yeux d'un merveilleux bleu nuit. Dans cet iris bleu de saphir, je plongeais, nageais, coulais et me noyais tant je m'y abandonnais. Le canidé me fixait toujours dans les yeux lorsque j'en faisais autant. Est-ce que lui aussi aime mes yeux? Est-ce que lui aussi s'y noie? Est-ce que lui aussi voulait s'y perdre? Lui aussi était-il comme hypnotisé par leur beauté?
Un autre regard se dessinait devant mes yeux une fois la nuit tombée. Un regard que je ne sais combien de fois j'ai rêver, un regard que chaque jours, chaque minute, chaque seconde je voulais revoir, me perdre dans cet immensité de cristaux glacés. Maelys me manquait terriblement. Était-elle heureuse à la maison? Toute seule avec Destinée…
*
Guéri!!! J'aurais voulu le crier, le hurler, le gémir, le chanter, m'époumoner ce mot tant j'étais heureux! Je rentrai à la maison, Avenir dans les bras, un grand sourire satisfait s'affichait sur mon visage.
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Notre enfance se termina en douceur, dans la joie, l'affection et une des plus grandes complicités qu'il m'était donner de voir. Nous avions maintenant 12 ans. Hurlait en moi cette joie, ces papillon sur ma cornée qui veulent sortir tant ils sont émerveillés par tout se qui les entour.
Puis cet événement fatidique arriva. Je devais m'en douter. Je voyais son regard, ces gestes, ces joues virer au rosé, je la voyais se pincer les lèvres lorsqu'elle abordait son prénom. Je le savais. Je l'ai prise dans mes bras lorsqu'elle m'a annoncer qu'ils étaient ensembles. Je sentais contre moi son cœur battre, je savais ces joues roses. Je savais qu'elle l'aimait. Et j'avais beau le savoir, respecter son choix, ne vouloir que son bonheur… Les voir mains dans la main me serrait l'estomac. Dés lors que je voyais ces lèvres d'une teinte blanchâtre se poser sur les siennes, colorées d'une lueur rosées, je ne pouvais m'empêcher de penser à mes propres lèvres qui jamais n'avaient laisser leur souffle sur sa joue légèrement rosie. Je repensais sans cesse à l'étreinte qu'envers elle j'exerçais, je sentais contre mon torse son cœur battre, sa respiration, ces maigres bras se refermer autour de mon cou et son menton se poser sur mon épaule, me murmurant au creux de l'oreille une grosse connerie qui m'échappais un rire légèrement non contrôlé. La jalousie d'un frère est-elle possible? Apparemment oui. Moi j'étais seul, comme toujours. Je m'y étais fait. Ma seule compagnie féminine était Avenir et Maelys. Et cela me suffisait amplement!
Et pourtant. Moi même je ne saurais l'expliquer.
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Un mois passa environ, ce mois où de mon temps je ne faisais que de pester sur cette relation et espionner sans même me remettre en question les deux personnes. Seulement Avenir et Destinée me suivaient dans ma démarche...
Pourquoi Est-ce malheureux me direz vous? Tout simplement car le 05 novembre... Alors que je suivais ma sœur vers le parc... Les deux Pokémons passèrent la route... Sans que je ne fasse attention à eux... Ce qui devait arriver arriva...
J'ouvris la bouche, aucun son en sorti. J'écarquillai les yeux, aucune larme ne jailli. Je me raidi, mais m'écroulai sur les genoux... Mon regard était rivé sur ce spectacle sanglant.
Après la peur, la honte ainsi qu'une vague de tristesse me submergea. « Avenir » Fut le seul mot à jaillir d'entre mes lèvres. [/spoiler]
IV. DERRIÈRE L'ECRAN.