C'était les derniers mots de ma mère avant que je ne quitte notre appartement en Suisse. Venant d'elle, ces mots étaient assez comiques. Elle qui avait tapiné toute sa triste vie, par plaisir ou nécessité, j'en ai rien a foutre a vrai dire de ce qu'elle faisait avant, je ne la respectais que parce que c'était ma mère.

Mon appartement a Safrania était sensiblement identique à celui que nous avions en Suisse, assez petit, 3 pièces, a la seule différence que celui en Suisse était bien plus propre. Il y avait un salon, qui me servait de chambre, un matelas posé au sol, une petite table en vieux boit qui commençait à être rongé par l'humidité ambiante, sur cette même table, un cendrier pleins, des bols de nouilles japonaises dégueulasses qui ne me nourrissaient pas.
Derrière cette table, installé sur un meuble tout aussi médiocre, une vieille et grosse télé cathodique, qui ne supportait pas bien le volume trop fort des films que je mettais sur le lecteur DVD tombé du camion que j'ai volé au couple qui vivait a l'étage en dessous du miens.
Sur les murs, des posters vieux et déchirés de femmes nues décorés les murs, sous certains de ces posters, il y avait des traces sur les murs, parfois à cause de l'humidité. Derrière un de ces posters, un couteau, que je ne prenais avec moi que la nuit.
Juste a côté, séparé seulement par un simple drap noir épinglé au dessus ce qui semblait être une porte, la salle de bain, équipé également de toilettes, d'un bidet, et d'une petite douche.

J'étais assis sur mon matelas, regardant les rideaux virevolter au gré du vent, fumant la dernière cigarette de mon paquet. J'avais un chaton endormis en boule sur mes jambes, je l'avais recueillis le jour de mon arrivé, dans la ruelle juste à côté de chez moi, c'est l'hiver, et je ne peux laisser cette petite créature mourir ainsi.
Je l'ai appelé Truite.
je déposais le chaton à côté de moi, sur le lit, essayant de ne faire aucun mouvement brusque pour ne pas le réveiller, referma la fenêtre pour ne pas qu'il saute, et disposa dans un de mes bols des croquettes, et dans un autre, de l'eau pour qu'il ne manque de rien, pour faire ses besoins, il avait un carton avec de la litière, que je balancerai sans doute par la fenêtre quand l'odeur couvrira celle de l'appart'.

Il était temps que j'aille trouvé du travail, et j'avais entendu dire que dans cette ville, il y avait une "team" et qu'ils engageait de nouvelles personnes.

J'enfila un t-shirt et un sweat, sorti de l'appartement puis le ferma à clef, et me mis en directions du QG de la Team Rocket.